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l'epouvantail

1 décembre 2005

14 juin 2005 Attroupement sur le quai de La

14 juin 2005

Attroupement sur le quai de

La Dorade

Tout Toulouse regarde dans la même direction, des cascades de lumière froides excitent le ciel lourd au dessus des Abattoirs

A coté de moi le barman de ce matin fend un  regard émerveiller pour m’attendrir, rien n’y fait, je reste froid. Mal à l’aise, il tante de combler le vide par de longs monologues futiles. En a peine un quart d’heure je pourrais écrire ça biographier : Son enfance malheureuse a Chalon, sa mère possessive et autoritaire, son douloureux coming out et le monde merveilleux des nuits gay Toulousaines… Je ne dis rien. Pas de fée, pas de rêve, aucune lueur dans les yeux si ce n’est le reflet fadasse des feux d’artifices.

Il tante une approche mal adroite en enlevant un brun d’herbe de mes cheveux, sa main s’attarde sur mes cheveux. Je ne le repousse pas, je ne l’encourage pas non plus, je reste passif. Il pause sa main sur mon épaule. C’est le bouquet, j’en profite pour détourner mas yeux du jeune homme. Le regard fixé dans le ciel, je me rend compte avec stupeur que je serais incapable de dire a quoi ressemble se garçon a coté de moi. Je viens juste de tourner la tête et déjà son image m’a échappe. Je ferme les yeux et je vois mon magicien, je pourrais dessiner ses contours avec une précision quasi photographique. Ma pensée s’égare comme un murmure dans la foule ; Une voix me rappelle à la réalité

« On fait quoi maintenant ? »

Je l’avais presque oublié celui la ! Je sens son regard sur moi, je sais ce qu’il veut, et je sais que je vais me laisser faire. Sans envie, sans conviction, je le suie. De toute façon je ne sais pas ou dormir !

  Appartement immaculé, sans âme. Je ne suis pas très a l’aise et je ne sais pas ou me pauser, je ballais la pièce d’un regard. Une horrible collection de Pierrot en porcelaine, un poster de Brad Pite et l’intégral de Céline Dion, l’angoisse.

Il me sort le grand jeu : Bougies encens … Il roule un pétard en me parlant pèle mèl de son ex qui c’est tiré avec son meilleur ami, de son complexe d’ado du a ces grandes oreilles et de son nouveau pantalon Gautier qui lui fait un si beau cul. Un débit ininterrompu de parole déferle de ça bouche. Je décroche, et comme il doit le sentir il s’arrête net. Je me délecte du silence mais ça ne va pas durer :

«  Tu es étrange comme garçon ! »

Je ne  réponds pas. Il prend ma main et m’entraîne dans sa chambre. Sur la table de nuit trône une photo de sa mère. J’ai un récup nerveux. Il se déshabille et commence à déboutonner ma chemise. Je lui demande d’éteindre la lumière, maintenant aveugle je me laisse caresser, tant qu’il veut, pourvu qu’il se taise.

Son corps est une pierre tombale, lisse et glacée. Mon esprit quitte mon corps.

Ou es tu mon magicien ?....

  Je me réveille près d’Alice. De l’autre coté du miroir le petit dort toujours.

Je repense à mon magicien. Il occupe toute la place. Je peu le sentir dans chaque son chaque lumière chaque geste, dans chaque murmure a mon oreille, dans la main de chaque homme qui touchera ma peau. Cette omni présence est presque mystique ? J’ai l’impression qu’il m’observe et qu’il me suit partout ou je vais… je le retrouverais, j’en suis sure….

Alice se réveille elle me sourie: « Que va tu faire maintenant ?»

Question fatale… « J’en sais rien »

«  Tu pourrais rester ici la vie est si simple de ce coté du miroir »

Mais ma vie a moi est ailleurs, je suis un être humain maintenant et j’ai tellement à appende des hommes. Et je dois retrouver mon magicien. C’est décidé je part. Alice me serre dans ses bras  « prends soin de toi … »

Je passe dans la chambre du petit toujours endormi et me glisse jusqu'au dehors ; c’est le 14 Juillet dans les rues c’est l’effervescence, je passe devant le grand bûché ou je devais brûler aujourd’hui. Je marche au hasard des rues, guidé par je ne sais quel instinct primaire je m’arrête au bord d’une fontaine. Je bois de l’eau, elle aussi a le goût du magicien. En me penchant sur l’eau je vois mon reflet déformé pas les ondes. Une jeune fille s’assied sur le rebord de la fontaine elle me regarde longuement puis me souri, je crois que je lui plais. A cette instant je comprend que la gueule que m’a donner mon magicien sera mon premier atouts pour m’intégré dans se monde que je ne connais pas. Je continu ma route, elle me regarde m’éloigner.

Je rentre dans un bar et commande un café je n’ai pas d’argent pour payé, petit sourire en coin au barman, c’est dans la poche… Il m’en offre un deuxième et me propose de me retrouver le soir pour le feu d’artifice. J’accepte bien que son regard soit dénué de la moindre étincelle…

LECON NUMERO 1 : Les humain ne voit que l’enveloppe, si je sais utiliser la mienne, j’obtiendrais se que je veux…

ALICE

  Je ne vois qu’une chose a faire : Retrouver Alice. Il me suffit de passer de l’autre coté du miroir, mais pas n’importe quel miroir. Seul ceux des enfants qui ont encore assez d’imagination pour croire aux dragons dans leurs placards ou aux lutins cachés dans leurs lits pourraient me conduire dans le monde d’Alice…

  A la sotie de l’école je repère un petit qui a dans les yeux cette innocence créatrice que je connais si bien. Je le suis de loin et repaire ça maison. Le soir venu je me hisse à sa fenêtre et pénètre dans sa chambre, sur la porte de son placard, un grand miroir. Je prends une grande respiration, je me lance…

   Monde magique, coloré, fleuri et loufoque. Ca faisait des années que je n’y étais pas venu.

Devant moi 3 portes, je sais que derrière se cache tous mes fantasmes et j’ai peur de les ouvrir et de me voir en face, je me met a crier : « Alice ! »

  Une des portes grince, la voila qui arrive. Elle a bien grandi la petite Alice : Tallons aiguilles, bas résilles, rouge a lèvre, toute la panoplie de la femme fatale… Elle me souri …

«  Je savais que tu allais venir, je t’es vu dans une flaque d’eau pleurer sur la colline »

Je détourne la conversation : « tu as grandi, ou sont tes souliers vernis et ta petite robe a fleurs ? »

Elle porte sur le visage les marques de sa vie dissolu et sous les paillette on peu entrevoir la détresse de cette jeune femme qui ne sais se sentir vivante que dans les bras d’un garçon.

  Elle me raconte. Le jour elle se cache derrière son miroir avec toute sortes de personnages plus névrosés les uns que les autres et la nuit elle arpente les trottoirs de la ville et vend ces charmes au passant.

  Elle me regarde des pieds à la tête. « Comme tu es beau, ton magicien a fait des miracles ! »

La beauté est une notion très abstraite pour moi et Alice le sait bien. Elle me tend un miroir et pour la première fois je peu apprecier mes contours. Pour la première fois je me trouve à mon goût. Beauté pale et fragile… Hypnotisé par la douce voix du miroir je comprend que mon apparence serra désormais mon arme, mon bouclier, ma carapace …

Je m’allonge au près d’Alice. Dans ses bras maternel je me sent en sécurité, et je peu enfin m’endormir…

LES DRAGONS DANS L'PLACARD (chanson protégé)

Quand j’entends chanter

Les sirènes de la nuit

J’ai une armée de lutins

Qui s’promènent dans mon lit

J’arrête de respirer

Y faut pas faire de bruit

Sinon ils vont s’sauver

C’est la fée qui m’l’a dit

Les dragons dans l’'placard

Me racontent des histoires

Ils se cachent le matin

De l’autre côté du miroir

On m’avait jamais dit

Qu’il faudrait bien grandir

J’m’étaies jamais douté

Qu’ils devraient tous partir

Tu sais maman

J’suis pas fini

Et quand je dors, je rêve encore

De m’envoler sur un tapis

De naufragés d’îles au trésor

Et quand je dors, j’voudrais encore

Croire que demain c’est dans longtemps

Et qu’aujourd’hui c’est plus marrant

Et quand elle m’engueule

La maîtresse à l’école

Les autres se retournent

Me regardent et rigolent

J’arrête de respirer

Pour plus entendre de bruit

Sinon ils vont m’emmener

C’est la fée qui m’l’a dit

Tu sais maman

J’suis pas fini

Et quand je dors, je rêve encore

De m’envoler sur un tapis

De naufragés d’îles au trésor

Et quand je dors, j’voudrais encore

Croire que demain c’est dans longtemps

Et qu’aujourd’hui c’est plus marrant

Et quand je dors, je rêve encore

De m’envoler sur un tapis

De naufragés d’îles au trésor

Posté par mateodelaluna à 13:06 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

ATTENTE

2h15 du matin : J’attend mon magicien .quand nous nous sommes quittés hier il m’a donner rendez vous en haut de la colline. Mais il est en retard…

Il pleut et si je ferme un peu les yeux les lumières de la ville se confondent avec celles des étoiles dans le ciel, je suis en lévitation… Je reste comme ça un bon moment, perdu dans l’espace ; mais l’attente me remet brutalement le pied sur terre….

  En contrebas je peu voire le pont par lequel il doit arriver. La nuit s’éternise. Je regarde le tampon sur ma main, seule preuve concrète que la nuit passée n’avait pas été un rêve.

2h38 : Je vois une silhouette s’engager sur le pont, je sais que se n’est pas le lourd pantalon qu’il portais tout a l’heure, je sais que se n’est pas sa démarche nonchalante, mais le désir de le voir arriver l’emporte sur la raison, et l’espace d’un instant je suis amoureux de l’inconnu sur le pont….Quand il arrive a ma hauteur, déception. Ca n’est pas lui, IL NE VIENDRAS PAS. Je repense à Alice, elle m’avait pourtant mit en garde contre ses magiciens qui t’ensorcellent et disparaissent immédiatement. Je voulais pourtant croire que mon magicien a moi était différant. Mais il n’en n’est rien, il m’a donné le vie et maintenant il m’abandonne dans se nouveau corps. Ne me laissant comme seul souvenir se tampon sur ma main. Je suis vide, perdu, et sous la pluie de plus en plus battante je reste hagard, impossible de me relever, je ne sais pas ou aller.

HYPERFICIEL

Je marchais d’un pas décidé

Pourtant nulle part ou aller

La cigarette, l’air détaché

Le jean  subtilement arraché

Que j’aime voire dans la vitrine

Mon reflet qui s’incline

Se p’tit sourire en coin

Cet aire hautain que j’entretien

Hyperficiel, superfutile , rien dans la tête et tout dans le style

Hyperficiel, superfutil, les yeux collés sur mon nombril

Il fallait me voire avancer

Dans les rue sombres du cartier

Dans tous les bars dégénéré

D’où je me laissais raccompagner

Il fallait me voir débaucher

Savourer puis recracher

L’amour que je sais pas donner

Une fois le plaisir avaler

Hyperfiviel, superfutile, rien dans la tête et tous dans le style

Hyperficiel, superfutil, les yeux collés sur mon nombril

Je marchais d’un pas décidé

Pourtant nulle part ou aller

Se qui compte c’est d’y croire

Les yeux des autres sont des miroirs

Ou toujours j’admire

Mes contours à faire pâlir

Héros lui-même pourrait le dire

L’indifférence c’est le pire

Hyperficiel, ……

Dans les rues je défile

Je parade et je file

Un mauvais coton volubile

Et le lourd secret que distille

Se p’tit sourire en coin

Et aire hautain que j’entretiens

Et pour un regard accrocher

Je me laisserais faire sans broncher

Hyperficiel……..

Le magicien

La nuit s'est posée comme une plume dans le champ de tournesols, ils dorment tous paisiblement et si je tends l'oreille je peux entendre leurs frémissements. Il est temps pour moi de tailler la route ....

Je prends le petit sentier qui me mènera jusqu'à la ville rose. En chemin je croise une voiture qui s'arrête à ma hauteur. "Tu veux monter?" Un jeune homme aux cheveux blancs dressés sur la tête me sourit. Pour la première fois de ma vie je me sens en confiance avec un de ces êtres humains, son regard est doux et bienveillant... Je fais un signe de la tête et prend place à ses cotés (espérant que la lumière de sa voiture ne soit pas assez forte pour lui laisser découvrir mon visage rapiécé).

  Dans la voiture il se met à me parler d'une soirée dans une de ses caves sombres de la ville. Il me dit que ce sera une bonne soirée, que le nouveau DJ assure, et que si je veux il peut m’y faire entrer. Sans dire un mot je lui fais comprendre que ça me tente...

Lui: "tu n'es pas très bavard!

Je le regarde... sa bouche, ses yeux agiles, sa peau sombre, comme j'aimerais lui ressembler.

  Je sens sa main se poser sur mon genou troué... Je suis démasqué!! Mais aucune réaction Juste un regard attendri et un sourire compatissant.

  Nous voilà arriver... devant l'entrée de la boite le jeune homme me demande de l'approcher, il sort de sa poche deux comprimés rouges vifs, en avale un, et me tend l'autre; Je repense à Alice, elle m'avait raconter qu'un jour un inconnu lui avait donné un comprimé qui l'avait tellement diminuée qu'elle ne s'est souvenue de rien jusqu'au lendemain où elle s'est réveillée nue dans le lit d'un lapin pressé. Me voyant hésitant le jeune homme prend le comprimé et le pose sur sa langue, il s'approche de moi, merde! , je crois qu'il va m'embrasser...Le parcours de ses lèvres jusqu"aux miennes me paraît durer une éternité Heureusement que je ne peux pas rougir!...Je me laisse faire avec délectation et avale le comprimé. Je lance maladroitement:"comment tu t'appelles ?" Lui: " Mais il parle en plus! Appelle moi Sio; Et toi ?" Je me baptise:"Mateo"

Nous rentrons et un mastard me tamponne la main ... Drôle de coutume!

   A l'intérieur une musique cinglante me traverse de par en par. Mon corps d'ordinaire si peu mobile se met à se mouvoir dans toute la cave avec une souplesse et une dextérité que je n'avais jamais ressenti, Je souris pour la première fois et on me le rend bien, je me mets même à parler avec tous ces gens qui d'habitude m'auraient tétanisé. Et, stupeur, mes mains, mes mains sont devenues lisses comme celles d'un humain je peux même sentir perlé des gouttes sur mon front, des frissons quand on me frôle... Je suis humain, c'est le comprimé de Sio qui m'a donné la vie, c'est lui le magicien que j'attendais. Je me dirige vers lui et le regarde fixement. Mes yeux normalement vides d'expression semblent lui faire comprendre toute ma reconnaissance. Il me sourit "Allons  ailleurs !" Il me prend par la main et m'entraîne jusqu'à sa voiture, il démarre et nous quittons la ville pour rejoindre l'endroit où il m'avait trouvé. Découverte de mes sens nouveaux, son odeur, son goût. Je suis humain! Je ressens, J'aime...

07 juin 2005

Se matin je me suis rentrer tant bien que mal jusqu'a mon piquet, j'ai resserre les liens a mes poignets et je me suis mis a pleurer....

  Dans mon champ les tournesols naissants ne sont pas très bavards... mais l'un deux a l'aire plus sympat que les autre et essait toujours de me remonter le morale... Non pas qu'on ait grand chose a se dire mais au moins après une dure nuit je ne suis pas seul avec ma descente.

  Les oiseau que je n'effrois plus depuis longtemps me narguent et avidement le fermier commence a se rendre compte de mon inefficacité ... J'ai entendu dire qu'il étais question de me brûler pour le 14 juillet et de me remplacer par un de ses épouvantail tous fait et aseptisé...Rien a foutre je me barrerais avant et je pourrais trouver celui que fera de moi un être humain de chaire et d'os.

En attendant j’attends la nuit pour descendre en ville, dans la peine ombre personne ne peu voir mes coutures grossières ou la paille sèche et poussiéreuse qui s'échappe de mes oreilles.

Demain je repartirais et j'essaierais de trouver le sorcier qui m'aimera assez pour faire de moi se que j'ai toujours rêvé: un humain....

Même pas mal

Fais moi traîner la gueule par terre,

Mordre la poussière.

Fait moi ramper que je puisse enfin,

Sentir la vie sous mes mains.

Attaches les moi dans le dos.

Serre moi plus fort si il le faut.

Que je ne puisse pas m'échapper,

Que je ne puisse plus te quitter.

Écrase mes doigts par terre,

Fais moi payer mes erreurs.

Mets moi la tête a l'envers,

Tu sais, ça me fait pas peur.

Fais moi pleurer de bonheur,

De désire et de douleur.

Fais moi hurler de terreur.

Tu sais ça me fait pas peur...

Fais moi du mal pour de vrai.

A tes services je m'abandonne.

Vas y fais moi en baver,

Toi qui sais m' faire mal comme personne....

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